L’idée pour ce
premier post m’est venue samedi passé, en regardant la nouvelle vidéo choc que
la Commission Européenne a publier dans un effort de promouvoir une carrière
scientifique auprès des adolescentes et des jeunes femmes.
L’idée qu’il n’y
pas assez de femmes qui choisissent une carrière scientifique, je peux y adhérer.
Le fait qu’il faut faire quelque chose pour y remédier je ne suis pas contre.
Mais l’idée qu’une vidéo de 50 secondes sorti tout droit d’une pub de Barbie,
je suis complètement contre et tant que femme mais aussi en tant que chercheuse
en science politique !
Ce n’est pas la première
fois que la Commission fait un choix de communication douteux. Rappelez-vous la vidéo hommage à Kill Bill! Des institutions comme la Commission ne cherchent
pas seulement à augmenter leurs pouvoirs vis à vis du Conseil et des États
Membres mais elle recherchent aussi désespérément un lien avec les citoyens
européens, un lien qui pourraient les rendre plus légitimes auprès des citoyens
européens. Dans sa théorie de l’hégémonie culturelle Gramsci, décrit comment un
system capitaliste réussi à garder le control de toute la société. Cette
théorie peut facilement expliquer la crise actuelle au sein de la zone euro,
mais ce n’est pas ce que je vais faire aujourd’hui. Au lieu de cela je voudrais
utiliser le cadre théorique de Gramsci et l’appliquer à la Commission
Européenne.
Donc, Gramsci
nous dit que la raison principal que nous ne sommes pas encore dans les rues à
nous révolter contre le système politique actuel, c’est parce que nous avons
adopté les valeurs et les intérêts des élites dirigeantes, et en faisant cela
nous avons nié nos propres intérêts. En gros, nous croyons dure comme fer que
ce qui est bon pour les élites dirigeantes est aussi bon pour nous. Ce concept
d’hégémonie culturelle, je le trouve pour ma part très convaincant et qui peut
s’appliquer à beaucoup de cas différents.
Si on applique
cela à la Commission Européenne on peut voir qu’il souligne des traits liés à
la nature profonde de la Commission Européenne en tant qu’institution. La
Commission se voit comme une institution progressive promeut les droits de
femmes. Elle est même allée jusqu’à créer de toute pièce le Lobby Européen des
Femmes pour avoir « l’opinion des femmes »! Donc d’un coté nous avons l’auto-perception de
la Commission comme une institution progressive et de l’autre coté nous avons
cette vidéo. Une vidéo qui fait appel à tous les clichés liés aux jeunes
femmes : rouge à lèvre, la couleur rose, lunettes de soleil, mode… Comme si
le seul moyen de faire appel à leur attentions et de s’adresser à leur instinct
de consommateur. Voilà c’est ça! La
Commission fait la pub mais n’encourage pas, elle fait appel à nos instincts
mais ne nous inspire pas à des idéaux. La commission en supposant que
cette vidéo était la meilleur façon de promouvoir ses idées, se sabotage elle
même. La forme étant aussi importante que le fond, elle a fait une énorme
erreur. La commission est coincée dans une contradiction entre la fin et les
moyens, et comme je crois que la fin ne justifie guère les moyens, le
commission a un problème!
Si la Commission véhicule
ce genre de valeurs alors elle n’est rien d’autre qu’une des institutions
décrites par Gramsci. Une de ces institutions qui construit l’hégémonie culturelle
au lieu de créer une alternative crédible. La Commission ne m’a pas convaincue
que « la science est un truc de fille», et si les hommes en castard qui y
travaille sont persuader que la seule façon d’attirer l’attention de jeunes
filles est de leur balancer Barbie à la figure et bien je leur suggère de
regarder ceci et de prendre exemple sur cette jeune fille.
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